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ON NE CBOIT PLUS A HIEN. 475 veau l'idée qui l'obsédait, et, se levant soudain , il s'avança vers moi : — Allons!., puisqu'il le faut... Etes-vous prêt, Monsieur? prononça-t-il d'une voix grave et solennelle. Sa figure avait changé d'expression, on y lisait une som- bre résolution. L'étrange petit homme ! il me faisait presque peur, a pré- sent. — Je suis prêt à tout ! dis-je, avec une assurance émue, persuadé qu'il allait se passer des choses inouïes ! Il était en proie'à une grande agitation et tournait dans la chambre. — Bon !.. vous avez une table... celle-ci... très- bien ... — Croyez-vous,fis-jetimidement, que celle-ci saura faire? —• Eh !.. toutes les tables sont bonnes. — Ah ! ah !.. ma table va parler ? — Non... d'abord ce n'est jamais la table qui parle, c'est l'esprit qui s'en sert pour parler. — Ces esprits emploient vraiment des moyens... — Tout leur est bon ; aujourd'hui cependant, ils ont com- pris qu'il fallait des moyens plus pratiques pour obtenir des communications plus promptes. Aussi la table délaissée re- prend ses anciennes fonctions, en prêtant seulement son appui pour écrire... car, à présent, nous avons le crayon— il m'exhiba cet objet. — Ah !.. voilà une idée lumineuse pour des esprits: em- ployer le crayon au lieu de la table pour s'expliquer ; très- bien !.,. Est-ce un crayon préparé? — Mais, pas du tout... Voyez — c'était un crayon de deux sous. — Avez-vous du papier ? — Ordinaire? — Très-ordinaire. — Et... il écrit, comme cela, tout seul, le crayon?..