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LÉGENDES DE LA VILLE D ' A R S . 155 e'diieur, je dois, pour être juste, apporter a son récit l'appoint d'une nouvelle autorité. Terric chassait les cerfs dans cette même forêt ; on sait ce qu'il en advint M. Gariel, lui, a été forcé de s'en tenir a la poursuite des lièvres.... Seulement, n'ayant pas eu la chance d'en rencontrer douze de la couleur des corfs de Terric , ^infortuné conservateur de la Bibliothèque de Gre- noble a dû se contenter de rester bibliomane , bibliophile , bibliographe et bibliothécaire,, au lieu de se faire chartreux.... Je tiens de lui que , bien souvent, entraîné par son ardeur cynégétique, il est allé se placer a l'affût pendant des heures entières derrière une croix — personne n'ignore que c'est la cachette affectionnée du diable !... — renommée par les chasseurs comme le meilleur posie de la forêt pour la chasse du lièvre , et connue encore aujourd'hui sous le nom de la Croix du Moine mort ( l \ Je croyais toucher à la un de ma revue rétrospective, lors- que, au moment de terminer ce dépouillement de la chroni- que et des chroniqueurs de la ville d'Ars, un nouveau titre est venu grossir mon dossier , qui, certes , n'en avait pas besoin; et, quoiqu'il ne présente pas un caractère officiel, je m'empresse de le reproduire ici, par la raison qu'il fixe d'une manière certaine l'origine de la tradition que M. Michal Ladichère semble croire beaucoup plus ancienne et que j'avais corroborée du témoignage de M. Gariel. Je dois dire que la personne qui m'honore de cette bienveillante commu- nication est digne de toute confiance ; mais que, cependant, sa lettre ne pouvant être reproduite sous la forme qui lui à . été donnée, et, d'un autre côté, des noms propres devant (1) Je profite de la circonstance pour remercier M. Garic'.dont les ren- seignements obligeants m'ont mis à môme de consulter, pour ce qui précède, plusieurs livres complctcmcn! ignores de moi.