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DÉCOUVERÎES ARCHÉOLOGIQUES. 131 pomènos). La figure, empreinte, d'une manière frappante, de cette sérénité calme .et majestueuse qui appartient comme Irait caractéristique à la physionomie de Jupiter, me paraît indiquer le héros bienfaisanl parvenu au terme de ses Travaux et à l'apogée de sa gloire,et jouissant, dans l'Olympe, de la ré- compense de ses exploits.La grandeur des yeux, l'élévation du front, l'ampleur de la chevelure et de la barbe, la noblesse des formes, substituée dans toutes les parties du corps à la mus- culature puissante et ramassée ordinaire aux représentations d'Hercule, durant la périodeviole. te de l'accomplissement des Travaux, la main gauche élevée à la hauteur de la tête et s'ap- puyant sur une haste, sont, si je ne me (rompe étrangement, autant de marques bien prononcées de ressemblance avec le souverain des dieux, et autant d'indices propres à faire recon- naître Hercule admis au ciel et transfiguré par le breuvage d'im- mortalité. 11 a, pour seul vêtement la peau du lion deNémée, mais qui le couvre si peu , qu'on pourrait presque dire qu'il est entièrement nu. Souvenir glorieux des luîtes de sa vie terrestre, cette dépouille, dont le masque et la crinière lui servent de coiffure et dont les pattes de devant, ramenées de derrière le cou, se croisent par un nœud sur le haut de la poitrine, laisse nue toute l'épaule droite, et, cachant seule- ment une partie de l'autre, vient s'enrouler au bras gauche au-dessus duquel les pattes de derrière et la queue pendent en dehors de la jambe jusqu'au bas du mollet. Le héros s'appuie sur la jambe droite et sur le bout du pied gauche lé- gèrement retiré en arrière. Il tient dans la main droite et semble présenter un vase, le scyphos héraelèen, qui a ici la forme d'un pot court, à panse ronde, plat en-dessous, à large ouverture, à rebords ronds et renversés, sans anses ni oreil- lons. Après cette statuette, qui, dans son ensemble et ses détails est, suivant mon jugement, d'un travail admirable, la se-