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                    HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.                      121

 tion est des plus ingénieuses ; elle a servi à bien des
 auteurs, dans toutes les langues ; mais on a eu le tort
 de ne point en rapporter la gloire à l'inventeur (1).
    Scève (Claudine et Sybille) étaient deux sœurs lyon-
 naises, que Marot a louées dans ses vers.
    Leurs écrits n'ont pas survécu; M. Dugas de Bois-
 Saint-Just cite un recueil manuscrit de leurs poésies ;
 « mais il en prouve lui-même la supposition par les ex-
traits qu'il en donne et qui ne sont que de faibles pasti-
 ches du langage et de la poésie du XVIe siècle (2). »
   Nous terminerons ce chapitre en mentionnant Stuard
Jacqueline, dont on trouve une pièce de vers dans les œu-
vres de Bonaventure des Periers ; Jeanne Faye, célébrée
par Marot; Vauzelles Catherine, renommée par son esprit
et sa beauté ; enfin, les sœurs de Claude Perréal. Ces der-
nières cultivaient la peinture avec succès. A la mort de
leur père, Clément Marot leur envoya le rondeau qui
suit :
            En grand regret, si pitié vous semord,
            Pleures l'ami Perréal qui est mort,
            Vous ses amis. Chacun prenne sa plume;
            La mienne est preste, et bon désir rallume
                 A déplorer telle mort.

            Et vous ses sœurs, dont maint tableau fort,
            Paindre vous faut pleurantes son grief sert,
            Près de la tombe en laquelle on l'inhume
                   En grand regret.

            Regret me blesse, et si sçai bien au fort
            Qu'il faut mourir et que le deseonfort,               *


   (1) Breghot du Lut a donné une nouvelle édition des Poésies de Louise
Labé..., Voir aussi La Croix-du-Maine, le P. Colonia, la Biograph. univ.,
la Biograph. lyonnaise.
   (2) Biograph. lyonn., p. 278.