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30 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON. salem et commandeur de la Torrette, se distingua par son courage au siège de Rhodes (1522). A son retour en France, il amena, dans sa patrie, un jeune Grec de la branche des Lascaris, qu'il fit élever à ses frais. Jacques de Vintimille était le nom de cet enfant, qui répondit merveilleusement aux espérances du généreux chevalier. Nous parlerons ailleurs de ses ouvrages; transcrivons ici une pièce de vers latins qu'il composa pour témoigner à son père adoptif sa tendre et vive reconnaissance : « Teque, Vozello, canam quo nullius carior unquam, « Quo ducîore mihi est Gallia facta Rhodus; « Gallia nunc patria est, litteras te auctore latinas « Perdidici ; tu mi dux, pater, atque cornes ; « Cùmque forent Graci atque Itali mihi sanguine juncti, « Non mihi qui dextram porgeret ullus erat. « Tu verè qui Gallus eques, qui patris amicus, « Servasti Grœco (laus tua tanta) iidem « Nulla, Vozelle, tuos Lethe delebil honores « Sic veteris facti gratia fixa manet. » Georges de Vauzelles mourut en 1557. Son frère Jean, chevalier de l'Église de Lyon, a laissé quelques ouvrages, de piété ; on trouve à la tête de son Histoire êvangêlique ces paroles qu'il prenait pour devise : En crainte de Dieu vaut zelle. Mathieu de Vauzelles, que le père Ménestrier appelle vénérable et égrége personne, docteur es droit et juge mage de Lyon, écrivit sur les péages un traité < plein « de fort belles et doctes recherches (1), » Les trois frères Vauzelles habitaient la même maison. Le poète Voulté nous en parle en ces termes : « Très fratres celeberrimi optimorum, « Très vita et genio et pares amore. (1) Lacroix du Maine.