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HISTOIRE LITTÉRAIRE I>E LYON. 25 figures, la Saône et le Rhône charmés de la présence du monarque: Ob adventum Henrici opt. princ.votisanteà expetitum Rhodanus atque Arar gratulantur. La reine Catherine de Médicis fit son entrée publique le lendemain 24 septembre ; la nouvelle fête ne différa de la première que par les inscriptions, les devises et les compliments, qu'on avait changés. Le mercredi 25, des présents furent offerts à Leurs Majestés ; on donna à la reine une Prospérité, tenant une corne d'abondance d'où sortait un beau lys avec deux enfants. Le lendemain, vers le soir, on conduisit la Cour au théâtre ; le frontispice de la salle portait douze personnages ; les six premiers, mécènes des arts et des lettres, rappelaient le souvenir des ancêtres de Catherine. Les pièces qui furent jouées méritèrent de grands applaudissements. Nous lisons dans Brantôme, que le cardinal de Ferrare, archevêque de Lyon, avait fait venir « des plus excellents comédiens et comé- diennes d'Italie, chose que l'on n'avait encore vue et rare en France, car auparavant on ne parlait que de farceurs, des canards de Rouen, des joueurs de la Basoche et autres sortes de badins et joueurs de badinages, farces, momeries et sotleries. » Brantôme cite eneore un combat naval donné en présence du roi et de la reine, le 27 du même mois « qui est plus plaisant à le voir, ou à se l'ima- « giner dans l'esprit qu'il ne se peut écrire. On croit que « depuis les Romains anciens, possible ne s'en estoit-il « veu m représenté un plus beau (1). » (1) Voir Brantôme, Vie du roi Henri II, et Histoire de Lyon parParadin. — Le père Colonia nous a également laissé une description de cette bril- lante fête, dans son Histoire littéraire, tom. n, pag. 518 et suiv.