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20                      ALLOBROGES.

« que de loin, ils saisirent cette occasion pour fondre de
« plusieurs côtés sur cette arrière-garde. Il périt là grand
« nombre de Carthaginois, beaucoup moins cependant
« sous les coups des Barbares que par les difficultés des
« chemins                           Annibal, pour remédier
« à ce désordre qui, par la perte de ses munitions, allait
« l'exposer au risque de ne pas trouver de salut, même
« dans la fuite, courut au secours des siens à la tête de
a ceux qui, pendant la nuit, s'étaient rendus maîtres des
« hauteurs, et, tombant d'en haut sur les ennemis, il en
« tua un grand nombre. . . . . . . . . . . il perdit aussi
« beaucoup de monde. Malgré cela, la plus grande par-
« tie des Allobroges fut enfin défaite, et le reste réduit à
« prendre la fuite. Il fit ensuite passer ces défilés, quoi-
< que avec beaucoup de peine, à ce qui lui était resté de
 •
« chevaux et de bêtes de charge ; puis, se faisant suivre
« de ceux qui lui parurent le moins fatigués du combat,
« il alla attaquer la ville d'où les ennemis étaient venus
« fondre sur lui. Elle ne lui coûta pas beaucoup à prendre.
« Tous les habitants , dans l'espérance du butin qu'ils
« croyaient faire , l'avaient abandonnée. Il la trouva
« presque déserte.
   « Cette conquête lui fut d'un grand avantage. Il tira
« de cette ville quantité de chevaux, de bêtes de charge
« et de prisonniers, et, outre cela, du blé et de la viande
« pour deux ou trois jours, sans compter que par là il se
« fit craindre de ces montagnards, et leur ôta l'envie
« d'interrompre une autre fois sa marche. Il campa dans
« cet endroit et s'y reposa un jour entier ; le lendemain,
« on continua de marcher. Pendant quelques jours la
« marche fut assez tranquille. Au quatrième, voici un
« nouveau péril qui se présente. Les peuples qui habi-
te taient sur cette route inventent une ruse pour le sur-