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10                           ALLOBROGES.




         2° Allobroges (trans Rhodanum). — Ambarres.

     UAtlas,   à la manière d'Alexandre coupant le.nœud
 gordien, tranche la question encore controversée des Al-
 lobroges d'outre-Rhône, en tirant une ligne droite de la
  source du Furan à Seyssel, et cela sans égard pour les
  montagnes et les vallées,partagées en deux. Il est reconnu
  que, dans les pays de plaines, les grands cours d'eau ser-
  vent de limites, mais dans les pays de montagnes ce sont
  les plus hautes chaînes qui servent de barrière. Pourquoi
' donc Y Atlas tire-t-il une ligne droite pour délimiter les
  Séquanes des Allobroges, sans respect pour les barrières
  naturelles? Et que diront les hommes intelligents du d é -
  partement de l'Ain, quand ils verront dans Y Atlas une
  limite ethnographique passant par le mont Saint-Sulpice,
  haut de 1,164 mètres,et le mont Colombier,haut de 1,539
  mètres, quand ils verront cette même ligne partager en
  deux le bassin du Seran?
    En outre du tracé que nous croyons mauvais, il y, a la
 question du territoire attribué aux Allobroges d'outre-
 Rhône, question mal résolue selon nous* car jamais les
 Allobroges d'outre-Rhône n'ont traversé ce fleuve entre
 Loyette, Lagnieu et L'Huis, qui appartenaient aux Am-
 barres ; ils n'habitaient pas davantage le canton de Seys-
 sel, puisque César nous dit que le passage difficile entre le
 Rhône et le Jura dépendait du territoire des Séquanes (1).
 Où donc, alors, placer les Allobroges d'outre-Rhône ?
 Selon nous, il faut leur faire occuper le bassin du Furan,
 entre Cordon, Belley et Tenay, du Rhône à l'Albarine.

    (1) Unum (iter) per Sequanos angustum et difficile, inter montem Juram
 et Rhodamim. vCa;s., Corn , lib. i, § 6j.