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290          ANCIENNES FAÃENCERIES LYONNAISES.

 autres localités. Cette industrie, toute nationale par le
 sentiment de la forme, le goût et la diversité des couleurs
 et des ornements appliqués à ses produits, ne s'intro-
 duisit qu'assez tardivement à Lyon, puisqu'elle n'y data
 que de 1733; mais elle semble s'y être maintenue,— non
sans difficulté toutefois, —jusqu'aux approches de la
Révolution. Ces préliminaires posés, je cède la place aux
documents.
    31 mars 1733. — « Extrait des registres du Conseil
 d'État.
    « Sur la requête présentée au Roy, en son Conseil,
par Joseph Combe, originaire de Moustiers en Provence
et fabricant de fayances à Marseille, et Jacques-Marie
Ravier, marchand fayancier à Lyon, contenant qu'ils
seraient dans le dessein d'établir dans l'un des faux-
bourgs de Lyoa, appelé de la Guillotière, une manufac-
ture de fayance, s'il plaisoit à Sa Majesté de leur en
accorder la permission ; que cet établissement sera d'au-
 tant plus avantageux que , nonobstant le grand usage
que l'on fait de la {avance, il n'y en a aucun de cette
espèce à Lyon ni à cinquante lieues aux environs, ce
qui en cause la cherté par les frais qu'il faut faire pour
en avoir , et par la difficulté d'en faire venir, à cause
de l'éloignement des fabriques d'où l'on est obligé d'en
tirer; que d'ailleurs ils peuvent avec d'autant plus de
confiance se flatter du succès de cette entreprise, qu'ou-
tre qu'ils ont les fonds nécessaires, Joseph Combe, l'un
des suppliants, a les connaissances requises pour cette
fabrique, ayant été élevé dans celle de Moustiers, où se
fait la fayance la plus parfaite, et s'étant déjà distingué
dans sa fabrique de Marseille, requéraient, à ces causes,