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274 ORIGINE DE LUGDUNUM. réservé, comme son nom l'indique, à l'auscultation du chant des oiseaux (1). o° Le cym. Coëtlogon (Koat-Iog-on) « corbeaux-bois... », localité dont une noble et ancienne famille de Bretagne porte le nom (2); ancien bois sacré peut-être. La divination par les corbeaux doit avoir été connue de la vieille Armorique ; Artémi- dore place dans cette partie de la Gaule un « portus duorum corvorum », célèbre par son oracle (3). Doira, Dm, Cym. twyn, lun, montagne, don, proéminent, (1) Cf. Lucar, le montant des dons en argent offerts aux Lucaries (clés augurales qui se célébraient le (8 juillet dans les lucus voisins de Rome. Ce lucar qui, probablement, servit d'abord à l'acquittement des dé- penses occasionnées par les jeux publics donnés durant les lucaries, fut abandonné dans la suite, à titre rérauncratoire, aux acteurs de toutes les représentations scéniquesj de là lucrutn, bénéfice (Montfaucon, Antiq. expliq., t. n. — J. Lipse sur Tacite, p. 36, n° 212 de l'édit. in-4"). (2) Le P. Grég. de Roslrenen donna le premier cette étymologie, en s'appuyant du passage de Clitophon ; mais son interprétation fut longtemps contestée. Le Président de Brosses, toutefois, l'admit sans difficulté, et, dans ces derniers temps , M. de Belloguet l'a défendue en considération de la médaille d'Albin, GEN. LVG. (v. Traité de la format, mèchaniq. des lang., t. n, pp. 110 et 418. — Ethnor/ên. gaul., n° s 102 et 103). (3) V. ci-dess., p. 1 3 . — L e s Bretons-Cambriens du vi e siècle, après leur conversion au christianisme, s'adonnaient encore à la divination par le cri des corbeaux. Le barde Liwarc'h-Henn, chaut d'Ar marv he veibiou, fait deux fois allusion à cette pratique superstitieuse. Stanc. m : Azveu lèverez keni — bran : — Pau diskennei enn keverdi Pen gwir, pan gwin a delei. « Il console le langage du corbeau, dans le malheur : Lorsque dans l'assemblée descendra le chef des guerriers, une coupe devin il méritera. » Et plus loin : Ha e le kuzul kerc'hi bran ? « Est-ce ton avis de recourir au corbeau? (M. de la Villcmarqué, Poèmes des Bardes Bretons du vie siècle, 164).