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528 HIPPOJLYTE FLANDMK. à la lumière, se trouve dans une pénombre qui ne disparaît presque jamais totalement, et qui dérobe aux regards une foule de beautés du premier ordre. Les sujets sont : 1° La trahison de Judas. Il règne dans celle scène une sort'e de terreur. Le Christ s'avance dans sa majesté et dans sa douceur. Judas le livre ; saint Pierre veut le défendre; d'autres apôtres prennent la fuite. —A côlé, Joseph vendu se relourne vers ses frères, comme pour leur reprocher tendrement leur crime. 2° Dans la mort duChrist, on admirerait, si on pouvait le voir suffisamment, l'indicible expression de celte agonie di- vine. — Un ange se précipite comme l'éclair sur Abraham, pour arrêter son bras. Celle page est une des plus drama- tiques. 3° Le Christ s'élance glorieux du sépulcre, l'étendard de sa victoire à la main. — Jonas, au sortir des flots, lève les bras vers le Seigneur. Il lui rend grâce de l'avoir délivré du monstre marin, dont la masse énorme occupe tout le fond du tableau. 4° La tour de Babel.—Les apôlres vont réunir les peuples dans l'unité de foi: l'orgueil les avait dispersés ; la Charilé les réunit et embrasse l'humanité dans un môme lien de con- corde et d'amour. Les dernières peintures, qui devaient représenter l'Ascen- sion et les préliminaires du jugement dernier, ne sont pas terminées... Le peintre voulait les exécuter dans son atelier, pour les appliquer ensuite sur la muraille; c'était le seul moyen par lequel il avait cru pouvoir lutter contre l'obscu- rité et les faux jeux de lumière. Il devait peindre aussi entièrement le transept, et il eût poursuivi sans interruption la décoration de cette église si la mort ne fût venue l'arrêter. Voilà à peu près, dans leur ensemble, les peintures .mu-