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878 MARMONTEI, A LYON. dans une pièce de vers qu'il composa pour sa fête, et qui ne fait pas moins honneur à son esprit qu'à son cœur. Quatre enfants naquirent de cette union, et leur mère survécut à son mari, qui mourut le 13 décembre 4799. Deux opéras de ce fécond écrivain ont toujours été fort goûtés à Lyon : L'Ami de la maison, admirablement chanté et joué par Labille, et Zémire et Azor, où, plus tard, dans le rôle de la Belle, madame Damoreau acquit la réputation de première chanteuse de la Province. Il existe plusieurs éditions lyonnaises des Incas, en 3 vol. in-18, et les Conlesmoraux ont été traduits en italien à Lyon, en 1789, sous le titre de : Novelle morali, par l'avocat Sincère Rastelli. Condamné à mort pour avoir porté les armes pendant le siège de Lyon, Rastelli tomba sous les balles des soldats de l'armée révolu- tionnaire, le 4 décembre 1703 ; il était né à Villanova en Piémont, en 1750,et vint s'établir à Lyon où il exerça la profession de maître de langue italienne. Il a traduit dans cet idiome VEslelle de Flo- rian, et Y Abailard supposé de la comtesse de Beauharnais. On a encore de lui un petit poème sur le Droit du Seigneur, publié à Paris sous ce titre : Il Fodero. 1788, in-18. Collin dePlancy en a donné une version qui a eu deux éditions. Enfin il a fourni plu- sieurs pièces de vers en italien au Journal que le grammairien Domergue avait fondé à Lyon , avant la révolution de 1789. Maintenant oublié, Rastelli jouissait d'une certaine réputation j il n'a pas même une notice dans les biographies, et pourtant il y avaitdroit à plus d'un titre; cependant son nom ne périra pas; il l'a attaché à celui de Marmontel, de Florian et de Madame de Beau- harnais (1). Les biographes ne pourront se dispenser de lui accor- der une mention honorable pour avoir fait connaître à l'Italie, une partie des productions de ces trois célébrités. PÉRICAUD l'aîné. (1) L'Académie de Lyon avait admis sur la liste des associés Madame de Beauharnais, en 1782, et Florian, l'année suivante.