Revue du Lyonnais » série 2 - n°28 ( 1864 ) » pp.258

258                    ÉLOGE DE RAVEZ.

    Et au moment même de ce solennel hommage qui ressemble
 aune naturalisation nouvelle dans sa ville natale; en pré-
 sence de ces descendants qui reviennent, après deux géné-
rations, rajeunir leur origine auprès du berceau de leur
 aïeul, je crois voir planer au-dessus de nous cette noble
 figure qui montre a notre jeunesse comment on grandit sans
 changer, aux anciens comment on finit sans déclin, à tous
comment on demeure après avoir fini ; comment on quitte
les sommets sans descendre, et la terre sans mourir.
    Pour moi, Messieurs, je me sens fier d'achever le cours de
cette présidence en adressant à cette illustre mémoire un
respectueux tribut. Puissent ces accents venus de sa pre-
mière patrie retentir jusqu'à la seconde, et trouver un écho
dans ses annales ! Que toutes deux se partagent son immor-
talité comme elles se partagèrent sa vie : que ce nom vé-
néré reste l'inaltérable symbole d'une fraternelle alliance
entre ces deux grandes métropoles de nos provinces de
France !
   Que nos enfants s'instruisent a ce souvenir et s'animent
à cet exemple; que cette généreuse jeunesse devienne à
son tour l'orgueil de ses pères, et que la cité confiante dans
son inépuisable fécondité, puisse, en contemplant ses gloires
passées, saluer déjà ses grandeurs futures!....