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124               SYMPHORIEN CHAMP1ER.

  recueillis de tous côte's dans les anciens, rapportés
  sans ordre, lassent, accablent les lecteurs les plus bien-
 veillants aussi bien que les adversaires -, la matière est
 épuisée, mais non élucidée ; l'abondance des preuves
 nuit à la clarté du discours.
     En recommandant de ne toucher qu'avec ménage-
 ment aux préparations minérales, d'accorder la préfé-
 rence aux moyens que la végétation développe et adou-
 cit, Champier pense qu'à l'instar de Galien, d'Oribase,
 de Pline et de Caton, il convient surtout d'insister sur
 les remèdes les plus simples, les plus faciles. « Malgré
 mon extrême répugnance, c'est lui qui parle, pour les
moyens que l'alchimie fournit ou prépare, le fer, l'or et
l'argent, que le sol de la France recèle dans ses entrail-
les, sont des substances, des corps qui ne sauraient
être entièrement mis de côté. Dans un dernier chapitre,
il précise leurs cas d'application : le fer, qui est chaud
par sa nature, qui a des propriétés excitantes, réussit
dans la langueur et la chlorose ; les maladies provoquées
par excès de pituite, les scrofules, par exemple, sont
heureusement modifiées par les qualités toniques, sti-
mulantes, dépuratives de l'or et de l'argent. »
    Je ne pousserai pas plus loin mes investigations sur
les ouvrages consacrés à la réhabilitation des doctrines
des anciens, a la propagation de leurs'livres, dépouillés
des additions erronées et des subtilités des Arabes.
    Dès le premier instant, sitôt que la lumière eût été
faite par le médecin lyonnais, des écrivains illustres
suivirent ses traces, le prirent pour guide. Il est per-
mis d'avancer qu'il fit école , la simplification de la ma-
tière médicale qu'il avait demandée, donna naissance à
une foule de travaux, conçus dans le même esprit.
    Antoine Constantin, célèbre praticien de notre ville,
mit au jour, quelques années plus tard, le Brief traité
de pharmacie provinciale et familière, suivant laquelle
la médecine peut être faite, des remèdes qui se trouvent