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112                    AUTEL D'AUGUSTE.

conde, qui était un 0. Saura-t-on jamais ce que disait cette
inscription en caractères si splendides? On n'a pas le temps
 d'imposer silence a son imagination, que déjà elle a répondu :
Romœ et Auguslo.
    Qu'on veuille bien me permettre de refaire en peu de
mots la rapide récension des preuves et des probabilités que
peut invoquer en sa faveur l'opinion que je viens de déve-
lopper et qui place sur la colline Saint-Sébastien l'Autel
de Rome et des Augustes : la convenance répondant d'une
manière plus satisfaisante que le lieu de l'église de Saint-
Pierre aux exigences du monument, a sa forme, a son
caractère, à l'idée de sa création, et plus conforme aussi
a la pratique habituelle des Romains de préférer, pour
l'emplacement de leurs constructions, le penchant d'une
colline à un creux ; le site plus voyant ; l'orientation vers
l'Italie et vers Rome ; le vocable actuel, déguisement trans-
parent du nom de « colline d'Auguste ou Impériale, »
qu'elle a pu porter autrefois ; l'assertion de Strabon, que
l'autel « s'élevait devant Lyon, » s'appliquant aussi bien
 à l'emplacement sur la colline qu'à l'emplacement à l'église
Saint-Pierre; le dire de Juvénal que, dans les combats
d'éloquence des fêtes du confluent, les rhéteurs « parlaient
devant l'Autel, » confirmé par la découverte, sur cette col-
line, des restes d'un amphithéâtre romain reconnu à l'aide de
preuves matérielles pour avoir été celui de la sodalité du culle
de l'Autel et celui aussi où avaient lieu ces combats d'élo-
quence ; la découverte également sur cette colline, et très-
près de l'amphithéâtre, des Tables de Claude qui, en sa qua-
lité d'empereur, était un des dieux de l'Autel des Augustes ;
la découverte, un peu plus haut, sur la même colline, d'un
fragment, en bronze doré, d'une jambe de cheval, qu'on a
supposé pouvoir provenir de la statue équestre d'un empe-
reur romain ; la découverte encore, toujours sur notre