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AUTFX D'AUGUSTE. 111 sorte que l'Autel pût être vu également du dedans et du de- hors, présentant, d'un côté, la face enrichie des décors au- gustaux figurés sur les médailles, et de l'autre côté, la face illustrée, au dire de Strabon, des soixante noms des peuples cotisés? Les Victoires, au sommet de leurs colonnes, sur- passaient-elles la hauteur de l'enceinte et étaient-elles visi- bles aussi de l'extérieur comme de l'intérieur ? N'ayons pas la prétention de parvenir a restituer un arrangement dont les éléments indispensables nous font défaut et dont nous ne pourrions faire la preuve, lors même que, T)ar hasard, nous toucherions la vérité. Contentons-nous de maintenir ce que nous avons déjà dit, que l'autel ne, devait faire qu'un avec l'amphithéâtre. Au nombre des objets extraits, je crois, en 1854, des ruines de l'amphithéâtre, ont été recueillies et transportées sous les portiques du musée de la ville, par M. Martin-Daus- signy, son conservateur actif et soigneux, plusieurs plaques de marbre blanc très-épaisses et très-grandes, paraissant, par leur dimension, leur forme et les ornements qu'elles présentent, avoir appartenu a un soubassement ou podium qui aurait eu plus de 12 pieds de haut et aurait montré une extraordinaire richesse. Elles dépassent elles-mêmes 6 pieds d'élévation et sont ornées de guirlandes de feuilles de chêne d'un aspect tout à fait grandiose, chaque feston n'ayant pas moins de trois mètres et demi d'ouver- ture et quelquefois davantage encore ; sur la partie lisse régnante au-dessus de ce décor et qui se continuait sur d'autres plaques de dimension pareille, superposées a celles-ci et terminées à leur bord supérieur par un cordon en moulure, se lisait en lettres de métal probablement doré, très-grandes, ayant près de 40 centimètres , une inscription dont il ne reste que le commencement, la pre- mière lettre, qui est un R, et une petite partie de la se-