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108                     AUTEL D'AUGUSTE.

 guste, des empereurs et césars, ses successeurs, dieux tout
 terrestres, il est vrai, mais plus jaloux de leur qualité divine
 et plus dangereux a offenser que les dieux de l'Olympe. Nous
 comprenons encore que les Tables de bronze contenant, en
 lettres dorées, le discours de Claude, qu'on a appelé la
 charte aux Gaulois, y aient été en leur lieu convenable ;
 mais y introduire aussi, sur le pied d'égalité avec les dieux du
 lieu, les statues ou les mentions honorifiques non-seulement
 des prêtres, mais encore de leurs pères, de leurs oncles,
 de leurs femmes, de leurs filles, de leurs fils et neveux, et
 d'autres personnes étrangères au culte et honorées par la
Compagnie, ne serait-ce pas la une promiscuité en quelque
 sorte profanatoire, tout au moins très-inconvenante, qu'on
 n'est pas admis à supposer sans de meilleures preuves que
celles qui ont été produites. La place de ces pierres hono-
rifiques était où elles ont été en effet trouvées, c'est-à-dire
sur la partie du terrain, du confluent, qui était le chemin
pour venir de Lyon à l'autel, Que cette partie basse qui
s'étendait du pied de la colline a la jonction de nos rivières
ait été occupée par des jardins ; que tout 'a l'extrémité, une
presqu'île ou une des îles qui, dans les basses eaux, prolon-
geaient le terrain du confluent, ait été un champ de foire
dont le péage fournissait peul-être, sous la désignation de
quarantième des Gaules, un des plus lructueux revenus de
l'Autel ; que, plus près du coteau, il y ait eu des portiques
ornés d'hémicycles ; que, sous ces portiques, s'élevât une
foule de statues des prêtres, de personnes de leur parenté
et de leur clientèle, on doit d'autant mieux le croire que,
plusieurs fois, des débris restitués par le sol en ont apporté
les preuves. Mais, jusqu'à démonstration contraire, nous
regarderons comme certain que là où ont été découverts
les piédestaux de ces statues dont il vient d'être parlé,
quelques-uns gisants depuis l'antiquité,là, précisément et par