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                       AUTEL D'AUGUSTE.                       10!

mêlait quelquefois au débat des questions religieuses, celui
 de questions d'intérêt politique, et dont'les décisions allaient
réglementer le culte augustal dans l'étendue des soixante
cités, cet Autel fut, lui, pour les trois Gaules, au moins
 sous le rapport religieux, une véritable capitale qui, se
confondant avec la colonie, a déposé sur elle, par son con-
 tact, toute sa propre illustration et toute son importance,
 et peut justifier dans une certaine mesure l'épithète louan-
geuse de capitale des Gaules que les écrivains lyonnais, d'un
commun accord, se plaisent a lui décerner. Ce que nous
disons ici s'applique surtout aux beaux temps delà splendeur
de l'Autel de Rome et des Augustes. A la suite des ven-
geances de Septime Sévère qui durent atteindre profondé-
ment aussi l'éclat du culte de l'Autel, puisque toutes les
inscriptions qui le rappellent paraissent, par l'exellence de
la gravure, ne pas descendre au-dessous de la première
moitié du IIIe siècle, Lyon vit décliner l'essor de sa prospé-
rité. Plus tard, lors des remaniements de Dioclétien ou de
Constantin, la cité lyonnaise s'accrut en superficie" d'une
manière considérable ; et si notre ancien diocèse doit être
regardé comme l'image de ce qu'était la circonscription de
cette cité à la fin de l'empire, nous voyons qu'elle avait
absorbé toute la Ségusiavie.
   A cette époque, le titre de capitale des Gaules, s'il avait
pu convenir exactement a quelque ville, aurait peut-être
appartenu plutôt qu'à Lyon, à Trêves d'abord, et ensuite à
Arles ; la première, résidence presque continuelle des em-
pereurs jusque vers la fin du IVe siècle, et des préfets des
Gaules jusqu'à ce que, chassés parles Franks Ripuaires, ils
la quittèrent pour la seconde, dès le commencement du Ve.
Aussi Trêves et Arles ont-elles pu être appelées l'une après
l'autre, la Rome des Gaules. Lyon, après avoir été pris et
pillé par les Saxons vers 359, fut de nouveau pris, saccagé