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DE LYON A LA CROIX-ROUSSE. 479 lés saints de février. A la mort de Bollandus, en 1665, l'ouvrage fut continué par un grand nombre de religieux du même ordre, sous la direction du père Papebrœckou Papebrochius, associé déjà par le susdit défunt à la vaste entreprise des Acta sanctorum, et qui, après le décès d'Henschenius, resta seul chargé de la direction. Les auteurs, dans leurs notes et dissertations, avaient inséré une vie du bienheureux Berthold, regardé par eux comme le premier général de l'ordre des Carmes, dans le xne siècle, et en cela ils suivaient l'opinion de Baro- nius et de Bellarmin. Ne voulant pas blesser les susdits religieux dans leurs prétentions, ils n'attaquèrent que très-légèrement l'antiquité de l'origine dont ils étaient si fiers. Ce • ménagement n'eut aucun succès ; les Carmes déclarèrent la guerre aux Bollandistes , dirigés par le père Papebrceck, et les Flandres virent éclore, avec une multitude de réponses plus ou moins vives, une cer- taine quantité d'ouvrages, remplis d'érudition, dans le but de prouver la succession légitime d'Élie jusqu'aux Carmes du xvne siècle. Le père Papebrceck était le point de mire des combattants, et ses soldats, les Jésuites, ne recevaient lés coups qu'en seconde ligne. On vit suc- cessivement paraître : Le Jésuite Papebrceck, historien conjectural et bombardant ; Le nouvel Ismaël ; Le Jésuite réduit en poudre,- etc. Le père Grégoire de Saint-Martin publia une Apologie pour l'antiquité des religieux Carmes, tenant légitimement leur origine des saints pro- phètes Elie et Elisée, laquelle doit servir de préface au livre qui portera pour titre: Le Carmcl saint. —Douay, 1685, petit in-12 de 403"pages.— Le volume commence