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394 JEHAN PERRÉAL. l'avoir complimenté. Auprès d'elle se trouvaient deux person- nages symboliques : l'un, bien public; et l'autre, désir ar- dent de paix ; ils récitèrent des vers de circonstance. Les rues furent tendues de riches tapisseries. Au pont de Saône, une autre jeune fille, représentant La France, fut placée en- tre Peuple et Ben accord. Philippe fut accompagné jusqu'à l'abbaye d'Ainay, où quel- ques jours après, le roi et la reine de France vinrent le voir. La reine et Madame de Bourbon avaient précédé le roi depuis cinq jours. Louis XII n'arriva à Lyon que le 29 mars, entre cinq et six heures du soir. Le registre consulaire porte : à cause des assemblées tant est arrivé de gens que ce fust belle chose à veoir. Lors de ce passage par Lyon, Philippe se rendit a Bourg pour visiter son beau-frère le duc de Savoie. Il y fit son entrée le 7 avril 1503; mais étant tombé malade, il revint pLyon. Guichenon prétend qu'il retourna au château du Pont-d'Ain, après sa guérison,afin défaire ses adieux à sa sœur Marguerite, et que c'est là que Philibert-le-Beau lui montra la précieuse relique du Saint-Suaire (Hist. de Savoie, p. 611). Louis XII, accompagné de sa femme, au retour de son' heureuse expédition contre Gênes, fit une nouvelle entrée dans Lyon, le 17 juillet 1507, à huit heures du malin. On peut lire les détails de cette réceplion dans le Recueil des en- trées solennelles des rois, princes, etc. (1752, à Lyon, chez Aimé de la Roche); mais on n'y trouve pas les vers ou ron- deaux composés à cette occasion, et restés inédits jusqu'à ce jour. Nous les attribuons à Jehan de Paris, comme or- ganisateur de la fêle. (Voir la pièce à la suile de cette notice). Certes, cette poëlrie peut êlre critiquée avec raison : elle se ressent, dans sa facture, de la manière ampoulée et préten- tieuse du temps -, mais n'oublions pas que ces défauts étaient