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358                             taiitoNiuuK LOCALK.
   Un arbitrage sur une question d'histoire ecclésiastique à q u e l q u ' u n qui
foule aux pieds les témoignages des Pères et des Papes ! Pourquoi prend-il le
public et m o i - m ê m e
   Il a l'arbitrage de la vérité, je veux dire de l'histoire qui l'a cloué au pi-
lori de la vanité et de la sottise.
   Ce pilori, c'est sa place.
   Qu'il y reste.                      Agréez, etc.          Adrien PELA DAM.

    Le paléographe prétend dans sa lettre que tous les cléments du débat ont
été yleincnie.nl ex)iosi*s. C'est une erreur, car j'ai encore les mains pleines de
titres contre lui. Qu'il en juge par le texte suivant de saint Iréncc plaçant
l'origine de l'episcopat lyonna's au temps des Apôtres eux-mêmes, et qu'il
ose soutenir ensuite ses toiles opinions.
   L'an 1 9 5 , les evéques de la Gaule, par la plume même de saint Irénée.
écrivent au pape s a u t Victor une lettre si/iiodir/ue sur l'excommunication des
Asiatiques pour le difféicnt de la Pàquc. Celte lettre contient ceci :
   « La manière de j r û n e r cl île l'aire le carême n'est pas uniforme dans nos
Eglises: les uns j e û n e n t pins de temps cl les autres moins, et celte diver-
sité n'a pas été inlioduile chez nous île nolic temps ni de notre siècle, non
nostra œlule, mais elle a commencé longtemps auparavant riiez nos a n c ê t r e s ,
sed longe antrà upud majores noslros cai/iil, cl selon toutes les apparences,
c'a été la négligence cl la faute (le ceux qui riaient éveques, pour lors, qui
avaient laissé introduire et fait passer à la postérité, ad posteras, celle diver-
sité b i z a n e (1). » — P a u v r e paléographe.




                          CHRONIQUE LOCALE.
   Il n'est si humble chroniqueur, même dans les plus modestes feuilles ,
qui ne se croie obligé d'entretenir le m o n d e entier de ses faits et gestes, d e
ses êourscs et de ses voyages, des gais dîners, des joyeux p r o p o s , des aven-
tures dont il a été le héros et l'on a p p r e n d avec, un b o n h e u r profond q u e
M. X . a passé deux j o u r s au fond de la Bretagne, ou q u e M. B . a gagné
dix louis à la roulette, à Bade.'ou à Hombourg. Faisons de même et consi-
gnons dans ces immortelles colonnes que nous aussi nous avons voyagé.
    Qui connaît L y o n ? quelques Lyonnais, peut-être ; nous les pourrions
n o m m e r , et la liste n e remplirait pas une de nos pages.Qui connaît les mon-
tagnes du Lyonnais,cette chaîne bleue qu'on aperçoit au couchant, lorsque
par hasard on gravit le clocher de Fourvicres, ou qu'on se hasarde dans
les parages mélancoliques de Champvei l et du P o i n l - d u - J o u r ? Déclarons-
le : Personne. Les naturels du pays sont rarement écrivains, archéologues,
touristes, et celles, ce n'est pourtant pas l'esprit.-et le bon esprit gaulois
surtout, qui leur manque, mais quand ils viennent en ville, ce n'est pas dos
riel.es-es historiques de leurs villages ou des beautés pittoresques de leurs
vallées qu'ils nous e n t r e t i e n n e n t . Quant aux érudils lyonnais, où sont les
hardis piélons qui oseraient franchir les limites . du pont d'Alaï? Depuis
l'invention des chemins île fer on ne marche plus. Il est prouvé que depuis
vingt ans pas u n de nos compatriotes n'est alié plus loin que Briguais, d e r -


   (1) V o i r d e s fragments de cct'e lettre dans les Œuvres de St-Irénée, Patrol.
grecq., tome, VII, p . 1 2 2 0 ; d'après Eusèbe, liv. V, c 2 4 , e t N i c é p h o r e Cal-
liste, Hist. ecclés., l i v / I V , c. 3 9 .