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112 ALEXIA. Mais sa cavalerie est battue sur tous les points et se retire en désordre devant l'ennemi. La démoralisation se met dans son armée ; il est obligé de repasser le fleuve, (lettre X), et de se réfugier a Alise. Nous sommes à quarante lieues d'Alaise ; et c'est le texte même de César qui nous tient à cette distance. Nous allons le reproduire et en peser chaque expression, comme il l'a pesée lui-même en l'écrivant. « Intereà (1) dùm base geruntur, hostium copia? ex Arver- « nis, equitesque qui toti Galliae erant imperati, conveniunt. « Magno horum coacto numéro, quùm Csesar in Sequanos « per extremos Lingonum fines iter faceret, quô faciliùs « subsidium Provinciee ferri posset, circiter millia passuum « decem ab Romanis, trinis castris, Vercingetorix consedit. » TRADUCTION LITTÉRALE : « Pendant que ces choses se passent, les troupes enne- « mies venues de chez les Arvernes, et la cavalerie imposée « à toute la Gaule s'assemblent. Déjà un très-grand nombre « se trouvant réuni, comme César faisait route vers les Sé- « quanes par les extrêmes frontières des Lingons, afin de « pouvoir plus aisément porter secours à la province romaine, « Vercingetorix s'établit, après trois campements, à environ « dix mille pas des Romains. César le dit : son but est d'aller chez les Séquanes; il n'y est pas encore : In Sequanos. Il est en marche pour y aller : Quum Cœsar iter faceret. C'est l'imparfait; la route n'est pas achevée ; elle se fait. Loin de toucher au terme, elle ne fait que commencer; on en est encore aux extrêmes frontières des Lingons : Per extremos Lingonum fines, quand Vercin- getorix, informé du projet de César et imitant sa célérité, (1) Cap. 66.