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                        CHRONIQUE LOCALE.                       401
de l'Institut, qui en a tracé le projet et suivi la direction. L'exé-
cution est due au ciseau de M. G. Bonnet.
   — M. le conservateur des Musées nous prie d'annoncer que le
Musée de Lyon vient de s'enrichir de trois remarquables tableaux,
dont les auteurs n'y étaient pas représentés.
   L'un est le Portrait de Greuse, peint par lui-même, et les deux
autres sont la Mort de la Vierge et le Couronnement de la Vierge,
peints par Jean Schoorel.
   Ces acquisitions importants sont dues aux soins incessants de
M. le Sénateur, qui ne laisse échapper aucune occasion d'aug-
menter les richesses artistiques de notre ville.
   — Comme il faut rendre à chacun ce qui lui est dû, nous
restituerons à M. Sixte Delorme un petit article spirituellement
écrit qu'il avait consacré à M. Bozonnet, de Bourg, et que nous
avons inséré dans notre dernière livraison en le faisant suivre
d'un autre nom que du sien.
   — On dit que des Compagnies d'archers, de francs-archers,
sans doute, s'organisent de toutes parts ; que Lyon, Chalons,
Màcon, se provoquent et se menacent et que Saint - Etienne
organise un solennel tir à la cible pour le 4 5 de ce mois.
Déjà les magasins ornent leurs vitrines de grands arcs de
six pieds. Quand verrons-nous ces nouvelles troupes, le carquois
au dos et la flèche à la main, traverser les rues à la suite des
canons rayés? auront-elles un costume? allons-nous remonter
aux époques de la mythologie ou nous arrêterons-nous à Guil-
laume Tell? n'importe, la mode en vient, l'arc et la flèche vont
reprendre faveur et, à tout prendre, nous aimons mieux voir la
jeunesse d'aujourd'hui s'occuper de ces vieux exercices que d'être
si habile à l'écarté, au baccarat, voire même au loyal jeu de
billard.
   — Est-ce tout? Sommes-nous au courant? avons-nous tout
dit? parlons maintenant delà grande inauguration.
   Le premier juin a été une date remarquable et cependant com-
bien de gens l'ont laissé passer inaperçue ; il pleuvait et quelques
éclairs déchiraient la nue, voilà tout ce que nombre de gens, le
soir, vous en auraient dit ; ah ! et aussi que nos théâtres étaient
fermés, que déjà depuis la veille, c'est-à-dire le dernier jour de
l'année, nos deux théâtres faisaient tristement relâche ! relâche !
mot innocent dans le courant de l'année, grave et terrible le
31 mai.
   Pourquoi donc fermées, nos deux scènes? Ce n'est pas de cette
question que nous avions l'intention de vous parler. Nous vou-
lions vous dire que le chemin de fer de la Croix-Rousse est
ouvert.
   Ouvert, ce chemin à pente rapide dont les vagons, comme les