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SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE. 299 tinés à soutenir le sein, à prévenir un trop grand développe- ment, ou à comprimer l'embonpoint. Notre judicieux collègue dil avec une grande vérité : « Les ridicules sont de tous les a temps, toujours on s'est appliqué à gâter l'ouvrage du bon « Dieu, au grand détriment de la santé, de la beauté et de « la grâce. » M. Thierry Brolemann, vice-président de la commission municipale, président de la commission consultative des beaux arls, a fait don au Musée de Lyon d'un très beau por- trait de femme, par le célèbre peintre Louis David. A cette occasion, M. Saint-Olive combat les prétentions des réa- listes qui réclamaient pour leur école cette œuvre remarqua- ble. Si l'étude en question a été faite, comme on l'a dit, d'après une de ces abominables femmes auxquelles on avait donné le nom de Tricoteuses, l'artiste a su idéaliser son modèle, rappeler la beauté de la jeunesse et remplacer la cruauté par l'énergie. Si le chef de l'école réaliste avait eu à peindre la tricoteuse, il nous eût probablement donné un spécimen de la laideur morale et physique. La Société litté- raire s'est associée aux sentiments de gratitude exprimés par M. Saint-Olive envers M. Brolemann. Dans une lecture remplie d'observations historiques d'un grand intérêt, M. Vingtrinier a rappelé les travaux de M. Coste, l'un de nos devanciers les plus dignes de mémoire, qui passa sa vie à recueillir les matériaux les plus précieux pour l'histoire de Lyon. M. Vingtrinier cite particulièrement la collection des plans, des vues et des cartes réunis et classés par M. Coste ; entre autres, trente-deux cartes des provinces du Lyonnais, du Forez,du Beaujolais, gravées du commencement du XVIesiècle à la fin du XVIIIe, dont quelques-unes témoignent de l'enfance de l'art et indiquent des noms dont l'orthographe ne paraît pas toujours conforme à l'élymologie adoptée par les savants. « Trente-neuf plans généraux, ajoute M.Vingtrinier, quelques-