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288                  SOCIÉTÉ LITTÉRAIHE.

sur le nom, la langue, la litlérature et le commerce de la
Chine. Celle communication offre un intérêt plus particulier
pour la ville de Lyon, qui rivalise avec le Céleste-Empire, dans
l'industrie de la soie.
    D'après M. IleJJe le mol Chine n'est qu'une modifica-
tion du terme sse pris, chez tous les peuples d'Occident,
pour racine des mois désignant la soie et le pays qui la pro-
duit ; il signale comme une erreur l'opinion des .sinologues,
qui font dériver Chine , en latin Sina , en anglais Tchaïna ,
de lu dynastie des la: lares Mandchou* appelés Ta-Tsing,
    Serica, Serinda, Sera, indiquent les contrées sôrifôrcs-,
Serinda est composé de Seres-Indà. Ser, vers à soie, est la
racine de Seres, nom donné par les Grecs el les Romains aux
habilarils du Népal ou Nepaul, du royaume de Siam et de
 la Chine.
    Voici lé jugement de M. Hedde sur la langue chinoise :
    « Toutes les langues de l'Occident ont, sur la langue
 « chinoise parlée, l'avantage d'être claires el précises ;
 « mais, la langue chinoise écrite est, de toutes les langues
 « connues, la plus belle , la plus riche , la plus noble.
 « C'esl une langue ligjrée mathématique n'ayant que le dé-
 « faut de la p'.us grande perfection humaine, ce qui a fait
 « qu'elle n'a pu conserver sa simplicité primitive et qu'aus-
 « sitôt créée elle a dégénéré.
    « Les caractères thinois sont, à la fois, hiéroglyphiques,
 « idéographiques et phonétiques; ils représentent l'image et
 « l'idée de l'objet tout en indiquant la prononciation. Neuf
 « traits primitifs forment un certain nombre de clefs, ou ca-
  « ractères principaux servant d'élément à loule la langue
  « écrite, par l'addition de traits supplémentaires. Le réper-
  « loirc est infini.
    « Si jamais les hommes adoplent une langue universelle,
  « c'est à la langue écrite des Chinois qu'il devront emprun-