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DU PONT DE LA GUILLOITÈRE. 135
de la Part-Dieu, veuve de messire Amédée de Servient,
comte dudit lieu (1), donna ce domaine à l'Hôtel-Dieu,
suivant acte reçu, Me Delhorme , notaire à Lyon , le
8 juillet 1723, à la condition qu'il serait payé à la do-
natrice, par les Hospices, une somme de cinquante mille
livres, sans intérêts et encore une pension annuelle et
viagère de six mille livres tournois. Ce domaine fut
estimé alors à 140,000 fr.
Le plus beau bénéfice que les Hôpitaux trouvèrent
dans cette donation, fut donc un titre de baronnie
attaché à la maison-forte de la Part-Dieu ; c'est depuis
cette époque que les Hospices de Lyon timbrent leurs
armes d'une couronne de baron (2).
1716. Nous avons vu qu'en 1274, une chapelle exis-
tait près du Pont du Rhône. C'est dans cette chapelle
que fut fondée la confrérie du Saint-Esprit qui remplaça,
par des exercices pieux, la fête du cheval fou, dont la
célébration avait lieu le lendemain de la Pentecôte, en
souvenir d'une violente révolte arrivée sous le règne de
Charles VI et apaisée par les troupes royales , lesquelles
(1) L'un des propriétaires, seigneur de la Part-Dieu , fut François
Rousselet, époux de Mcraude de Gondy ; il était seigneur de Josnage. Issu
delà famille des Rucelli qui vinrent s'établira Lyon en 1500; Rousselet
fut échevin en 1540 et 1548, et mourut en 1564.
(2) Les hospices portent :
Au 1 e r et 4 e de gueules au lion d'argent au chef cousu de France, qui est
de Lyon.
Au 2 e d'azur à la Vierge de pitié d'argent qui est de l'Hôtel-Dieu, au 3 e
de sable à la Charité d'or qui est de la Charilé.
L'écu timbré de la couronne de baron et entouré de deux palmes au na
turel liées par une bandelette de sable , d'où append la croix pometée
d'argent décoration des sœurs des hospices de Lyon.