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4^0 ÉLOGE DU DOCTEUR POINTE.
donna carrière a son activité ; suivant lui, les cahiers
de visite étaient insuffisants et incommodes , il de-
manda et obtint leur remplacement par les feuilles
encore en usage aujourd'hui, qui ont le précieux
avantage de conserver fidèlement l'historique de la
maladie de chaque individu, et des prescriptions quo-
tidiennes qu'elle a nécessité.
L'habitude du travail et le désir que Pointe avait de con-
quérir une place honorable parmi ses concitoyens, lui
firent dès-lors entreprendre une série de publications,
qu'il continua jusqu'à ce que la mort vînt interrompre
ses veilles laborieuses. Le premier opuscule qu'il publia
fut une Notice historique sur les médecins de l'Hôtel-
Dieu (1), lue en séance publique du conseil d'Adminis-
tration, le 4 mai 1825. Ce tribut payé à la mémoire
des hommes qui l'avaient précédé dans ce même
hôpital, jette une vive lumière sur un côté du caractère
de Pointe, qui n'a pas été assez apprécié pendant sa
vie. Il était difficile de conquérir son amitié, mais nul
, plus que lui ne sut en tenir les promesses, et en con-
server le souvenir ; les publications qui suivirent la
Notice historique sur les médecins de l'Hôtel-Dieu, sont
toutes cFës tributs payés a ce sentiment ; les éloges de
J.-B. Desgranges, de Jean Jannin de Combe-Blanche,
celui de Maléchard (2), la notice sur Legendre Herald,
celle qu'il écrivit sur son père H.-J. Pointe sont autant
de témoignages qui prouvent combien il sentait vive-
ment, et attachait de prix aux véritables amitiés.
Ces diverses publications furent plus tard réunies a
(1) Le même sujet fut traité plus lard beaucoup plus complète-
ment, par M. le docteur Pétrequin, chirurgien en chef dudit Hôte) -
Dieu, dans son Hist. médic. chirurg. de l'Hôtel-Dieu.
(2) JeanJanin de Combe-Blanche, mai de en chirurgie. ..membre
du Collège royal de chirurgie de Paris et de Lyon.— J.-B. Desgranges,
membre du Collège de chirurgie et de la Société de médecine de
Lyon. — C. Maléchard, chef d'escadron d'artillerie.