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330                          PATOIS DU LYONNAIS.

AIME, AYMO, EMO, L. EMOC, EIMOU, EYMOU, F. s. m. Esprit,
   intelligence, bon sens, discernement.
               Il a mais d'ctime que n'est grand.
               (11 a plus d'esprit qu'il n'est grand).
         Chanson lyonnaise du 18° s., Coll. des Biblioph. lyonnais, p. 70.
                       Retiens met ccl adajo
         Qu'est plein A'aymo et surtout qu'est ami de la paix.
       (Retiens-moi cet adage — Qui est plein do sens, et surtout, etc.)
                                           Hymna à la Concorda, p. 22.

         Le P. Menestrier écrit emo dans le passage suivant où
      il donne son opinion sur l'étymologie du mot.
         « On dit en proverbe, à Lyon : Te n'as gin CTEJIO, vas en cherchi
      à Trévoux, pour dire tu n'as point d'esprit : parce qu'on y vend en
      deux manières les denrées, au poids, ou à l'estime, ce que l'on dit à
      Paris, à la main ; et à Lyon, à l'emn en vulgaire et langage du peu-
      ple. Or la monnaie de Trévoux se marquait autrefois à l'a, à cause
      de la maison de Bourbon Monlpcnsicr, à qui était cette souveraineté,
      et comme on y faisait quantité de liards marqués de cette sorte qui
      avaient cours à Lyon, de là vint le proverbe qui est une vraie énigme,
      parce qu'il est entendu de peu de gens. »
                               La Philos, des images enigmat. p. 45-

         Les auteurs forésiens écrivent toujours ce mot par
      e, ci, ey.
             Et te juvou par mon batemou
             Tout de bon son et de bon emou.
                                          Dallel forésien, p. 19.
             A que sert ou de tant s'écourpela
             Par avez à'emou et d'argent de tous la.
      (A quoi sert de tant s'échrher — Pour avoir de la science et de l'ar-
        gent de tous côtés).             ANT. CiurELON, Bobrun, p. 251,
             Veimou et la raison ne sant plus ou lougier.
             (      Ne savent plus où loger).
                                      Ci«rELox, La Misera, p. 190.
        Quante noutron Seignoufezit la part de Veymou,
        Von n'y aguit, par ma fey, que loveront lou deymou,
        Par met, gros pereyzou, je ne foûai que glana ;
        Aussi ï'eymou que j'ai nie baille pas dina.