page suivante »
280 PATOIS DU LYONNAIS.
comme il est arrivé en français, pour abandon, alarme,
alerte, primitivement, h bandon, Ã l'arme, Ã Verte.
Il y a du reste un grand air de famille entre notre mol
et le français, abandon. On dit en français, à l'abandon,
comme en patois, à l'abada. On dit aussi en français ,
c'est un abandonné, pour un homme perdu de liberti-
nage et de débauche.—Y.Dict. deVAcad. (rang. 1835
et Dict. histor. de la langue franc, v. abandon, aban-
donner.
ABERA, v. a. L. Abreuver.
Et yct d'excellent vin nouviau
Per abera notron isiuu.
(C'est d'excellent vin nouveau — Pour abreuver notre oiseau).
Lyon en vers burlesques, 2 e journ. p. 10.
— Patois Dauphinois.
J'en preno per témoin )o Cié qui tout, abbere.
Pastor. de JANIN. Acte IV, se. 4.
Abeurar, roman (Raynouard); abeourar et abeurar,
provençal (Honnorat).
En zounzounant la cantadisso
Dou vici Valabregan abeuravon li miou.
(En fredonnant la chanson — Du vieux de Valabrègue ils abreuvaient
les mulets). MIREIO, ch. I, p. 26.
Abeurar, catalan; abrevar, espagnol; abbeverare ,
italien.
L'ancien français disait, abeurer, abeuvrer, abuvrer.
{Dict. hisl. de la langue franc, et GIoss. de Roquefort).
ABERO, S. m. F. Abreuvoir; augel pour un oiseau.
Un abero (t'usai.
(Un auget d'oiseau).
CIIAPELON-. Testam. deBellemine, p. 178.
ABIORAGEOU, s. m. F. Breuvage ; polion médicale.
0 n'y a chassi que de vio chin,
N'abioragcou que de vio vin.
(Il n'y a chasse que de vieux chien — Et breuvage que de vieux vin).
Ballet forésien, p. 2 1 .