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H4                          SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE

 torieuse. Telle fut en effet sa volonté, et, dans cette occa-
 sion, vouloir aussi fut pouvoir (1).
     11 écrit d'abord au successeur de saint Pierre cette lettre
 véhémente que j'ai citée dans mon premier chapitre (2), et
 dans laquelle il exhorte ce pontife a user de tolérance envers
 les quarto-décimans de bonne foi (3). Puis il invite les évo-
 ques et les docteurs de la Gaule à se réunir a Lugdunum,
 en concile, pour y délibérer sur la question qui divise la
 chrétienté.
    Cette assemblée, la première de ce genre qu'ait vu la
 Gaule, fut réunie, d'après des calculs qui paraissent très -
 admissibles, dans la dixième année du règne de l'empereur
 Commode, au commencement du pontificat de saint Yictor,
 environ l'an 169 (4). Toutes les Églises du pays celtique
s'y firent représenter ; des écrivains ecclésiastiques y comp-
tent même, nombre déjà considérable, jusqu'à treize évêques
ou Frères (5), la plupart disciples immédiats du second
évêque de Lyon (6). Ses actes durent être rédigés en grec,
langue des primitives Églises de leur patrie, de même que
la lettre synodale des Pères; du moins un fragment précieux
de cette dernière pièce, conservé par Eusèbe, est-il écrit dans
l'idiome hellénique (7).
   Ce même Eusèbe, en jouant sur le nom de saint Irénée,


  (1)        Cosi vuolo là dove si pote che si vuole
                                      (DAXTE, Infern., cant. n).
   (2) Voyez ci-dessus, p . 27.
   (3) On appelait au II e siècle quartodecimans, les chrétiens qui célébraient
la fête de Pâques le 14 de la lune.
   (4) Hist. litt. de la France, t. I, p. 298.
   (5) Hist. litt. de la France, t. 1, p. 269.
   (6) Colonia, Hist. litt. de Lyon, t. I, p. 89.
   (7) Suivant Eusèbe, cette lettre synodale est l'œuvre de saint Irénée.
(Higf. eccl., 1. \ , c. 2 4 ) .