Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
          TRAITRE OU HÉROS?

                  L'ILE DE SARDAIGNE.
                            . (FIN).

                                             t




   La nuil venue, Ulloa songea à entrer en possession de sa
nouvelle demeure ; Ephisio l'y accompagna et après lui avoir
enseigné de nouveau le moyen d'y pénétrer et l'avoir vu s'y
installer sans difficulté, il se relira et disparut. Ulloa n'eut
garde d'épier la direction que pril le bandit el de paraître le
suivre du regard. Il savait que sa cunosilé eûl certainement
été remarquée, et il était trop expérimenté pour se permettre
la moindre évolution qui pût être interprétée par la défiance.
   Dès le lendemain, au point du jour, Salvador Ulloa, la bêche
en main, se mit à préparer un semis de plantes potagères.
   Ephisio le rejoignit dans la matinée et parut heureusement
impressionné de le trouver à l'ouvrage. 11 déposa devant lui
un jeune daim récemment abattu et destiné à fêter la bien-
venue d'Ulloa.
   Brillât-Savarin place la question du rôti au premier rang
des questions importants de la science gastronomique. Le
(aient du rôtisseur, selon lui, est une prédestination et non
un art qui se puisse acquérir. Celle prédestination, si prédes-
tination il y a, se fait remarquer au plus haut degré chez le
peuple sarde, el l'on pourrait dire de la Sardaigne à l'endroit
du rôti ce que le spirituel P. Celli a dit d'elle à l'occasion de
la perdrix rouge qui y abonde et qui selon le révérend écri-
vain est un des plus favorables aspects sous lesquels se puisse