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402 MONOGRAPHIE DES ARMOIRIES Il est à observer que c'était après l'année 1573 où, en vertu de la convention d'Amboise, l'archevêque et îe Cha- pitre étaient rentrés à Lyon ; mais, l'édit de mai ayant or- donné la vente des biens-immeubles du clergé pour 100,000 écus de rente, l'archevêque fut taxé à 68,000 livres; celui-ci avait différé de les acquitter et s'était vu saisir sa justice par le lieutenant-général, et être adjugée au roi pour 30,000 livres; il n'était resté à ce prélat et aux chanoines que le litre de comtes de Lyon. Voilà donc un acte de vigueur pour la possession de Lyon par le roi Charles IX, et la pauvre ville est obligée de recon- naîlre un maître plus fort que ses archevêques, contre lesquels elle s'était naguère insurgée, et de faire peindre les armes de France, même sur l'acte qui doit le plus rap- peler ses libertés et privilèges ! Sur ces mômes actes, en cette année 1567, les armes de Lyon sont surmontées : D'UNE COURONNE DE LAURIER DE SiNOPLE, et ont pour supports deux LIONS D'OR. En parallèle et pour faire symétrie , puisque les armes de France sont au milieu, sont deux colonnes torses enlacées : celle au côté dextre, d'ARGENr; et celle au côté senestre, d'OR. Une banderolle DE GUEULES avec celle inscription en lettres d'or : Pielale et Justilia, est enroulée autour de ces colonnes, de façon à ce que Pielate soit avec la colonne d'ARGENT, et Justilia avec celle d'où ; le tout, surmonté de la couronne royale. Eu 1572, les deux colonnes cessant d'être enlacées , sont placées à droite et à gauche des armes de France, et à leur côté sont les figures allégoriques de la Piété, donnant la main à un enfant, et de T Justice, armée de son glaive et de sa a balance; car la piété et la justice sont les vrais soutiens du trône, et il semble que les Lyonnais, en les donnant pour