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COMPTE-RENDU. 283 et de M. Mulsant une notice sur le botaniste Timeroy (15), etc. M. Guérin, chargé par intérim du cours de littérature étrangère à la Faculté des lettres, a été admis a l'honneur de faire devant vous deux lectures : il vous a associés a ses impressions de touriste ; il vous a transportés avec lui à Naples et à Constantinople; il vous a entraînés jusqu'en Egypte et en Nubie, et vous l'avez suivi avec un intérêt croissant jusqu'aux cataractes du Nil. Au milieu des pres- tiges de son récit, il vous a fait apprécier en lui l'exactitude de l'historien unie aux vives couleurs du peintre. M. Lortet, mettant la science au service de la morale, a traité devant vous de l'Existence de Dieu , démontrée par l'élude de la nature.Une conclusion frappante ressort de cette étude philosophique : c'est que l'enseignement bien compris de l'histoire naturelle ne prédispose ni à l'athéisme ni au maté- rialisme; ce serait là fausser le sens des choses, et altérer l'intelligence des faits. Comme le simple aspect de la nature et la seule influence de ses phénomènes réveille le premier sentiment religieux chez les peuples les moins civilisés, de même l'étude de l'univers, à l'aide des procédés de la science, et l'appréciation des lois immuables qui le gouvernent, por- tent l'homme cultivé à la connaissance scientifique d'un être supérieur a cette nature matérielle ; et cette notion qui résulte irrésistiblement de l'examen approfondi du monde matériel ravive et corrobore celle qui procède de l'étude de l'homme moral et des phénomènes de la physiologie. M. Faivre vous a exposé comment Gœlhe a compris l'em- ploi de la méthode philosophique dans les sciences d'obser- (15) Timeroy {Marc-Antoine), né à la Frette (Isère), le 22 août 1793, est mort, à Lyon, le 13 novembre 1856 ; il s'était fait remarquer par ses connaissances en botanique, qui lui valurent le titre de conservateur de la Société Linnéenne de Lyon, et de membre de la Société d'agriculture et d'histoire naturelle, etc.