Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
42                            BURGONDES.

les Gambrives et les Suéves (1), au nombre des peuples qui
se prétendent issus de Mann, fils du Dieu Tuiston, dont ils
tirent leurs noms véritables et primitifs. Hors en ce passage,
Tacite ne parle plus des Vandales, lesquels, cependant, au
dire de Pline, et de son temps, formaient l'une des cinq
grandes nations de la Germanie. Quant aux Burgondesa il
n'en fait nulle mention.
   IV. Marcus, dans son Histoire des Vandales, publiée ea
1836, a émis cette opinion que les Vandales avaient èlé
subjugués à l'arrivée des Golhs de Scandinavie, vers la fin
du premier siècle, dans l'intervalle qui sépare Pline de Tacite,
et avaient perdu ainsi toute importance, à l'époque où écri-
vait ce dernier. «Vers l'an 100 de J. -G., dit cet auteur,
lorsque Tacite composait son traité sur les mœurs des Ger-
mains, les Vandales jouaient un rôle si insignifiant dans le
nord de l'Allemagne, que l'historien romain les passe tout
à fait sous silence, dans sa description de chacune des peu-
plades germaines. Malheureusement, les détails nous man-
quent sur les causes qui amenèrent ce changement et sur
les événements qui s'y rattachent. Tout ce qu'on peut con-
jecturer avec quelque apparence de certitude, c'est que l'af-
faiblissement des Vandales fut la conséquence d'un grand
renfort d'hommes qui arriva aux Golhs de la Vistule, de
ceux de la Suède, et qui encouragea les premiers à faire
d'abord la guerre aux Rugiens, puis aux Vandales ; qu'ils
vainquirent les uns et les autres dans plusieurs rencontres.

   (i) Quidam autem, licentia vetustalis, plures deoortos,plurcsquc gentis
adpellationes Marsos , Gambrivîos, Suevos, VASDALIOS affirmant ; eaque
vera'et antiqua nomina. (GEKMAHU, C. 3).
  Personne ne conteste que les Vandalii dont parle ici Tacite ne soient
bien les mêmes que les Vandili de Pline.
  Le texte de Tacite de Kappius, ainsi que l'édition de Rome, porte
Vandilios,