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476              DES l'KOGRÈS DE I,A SCIENCE

apprendre plus de choses que vos devanciers en apprenaient,
il y a un siècle ou même il y a quarante ans. Telle est la
condition du perfectionnement de la science et du perfec-
tionnement de fesprit humain.
   Vous donc tous ici qui, par l'instruction que vous recevez,
 êtes vraiment les heureux et les privilégiés du siècle, com-
bien ne seriez-vous pas coupables de demeurer, par votre
faute, au-dessous de la moyenne des idées et de la science
de votre temps? Voudriez-vous donc ne rien comprendre à
ce qui se dit, à ce qui s'écrit autour de vous, a ces grandes
découvertes qui changent la face des sciences, où à ces mer-
veilleuses applications de la science qui changent la face du
inonde ? De même qu'on dit, noblesse oblige, de même on
peut dire que le temps où l'on vit oblige aussi. Vous avez
l'avantage d'être les derniers venus , vous en avez aussi les
charges; les bornes entre le savoir et l'ignorance se sont
déplacées, et ce n'est qu'au prix d'un savoir plus étendu que
vous éviterez la honte de l'ignorance.
   Laissez de côté toutes ces préférences exclusives qui sont
plutôt l'indice de la paresse d'esprit que d'une véritable vo-
cation ; ne vous contentez pas d'être des hommes du milieu
du XIXe siècle par votre extrait de naissance , mais soyez-
le aussi par la culture de votre esprit, par l'étendue, par la
variété des connaissances.
                                      F . BOUILLIER.