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380                  LETTRES INEDITES, ETC.



                                       « Le liu\di TA lévrier 1189,

          « MONSIEUR, (1)

    « Depuis un mois, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour me passer
de madame Girardin, qui a joué pendant ce mois là très-rare-
ment. Cependant, madame Darboville étant souffrante d'un
 violent mal de gorge, j'ai fait requérir hier madame Girardin de
jouer aujourd'huy. Elle a refusé, sous prétexte qu'en jouant elle
nuirait au procès quelle a intenté à la Direction, relativement au
rôle d'Antigone{%). Madame Darboville aurait, à ma sollicitation,
joué cependant aujourd'huy la Rosière, mais son mal a empiré
et il lui est impossible. La pièce est affichée ; l'engagement de
madame Girardin, par lequel elle doit jouer, lorsqu'elle en sera
requise, subsiste tant qu'il n'est pas résilié ; il m'est impossible
de substituer aucun autre opéra à la Rosière. M. Chevalier-Se-
guenot étant malade depuis quatre jours, et la comédie ne
m'offre aucunes ressources, ayant eu beaucoup de peine à trou-
ver celle qu'on doit jouer avant la Rosière, vu l'absence de made-
moiselle Bernard.
  « Veuillez, Monsieur, prendre en considération cette position
pressante et critique, et recevoir le tribut du profond respect
avec lequel j'ai l'honneur d'être, etc.
                                             D'HERBOIS. »

  (1) Tolozan deMontfort.
  (2) Ce passage est souligné dans l'original.