Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                       l/ÉGUSE DES MINIMES.                      307



                                 H.


    M. de Soultrait a noté dans le cours de son travail, que, sauf
la coquille ajustée tant bien que mal au devant de la grande
porte de Saint-Nizier et dont la renommée a été singulièrement
surfaite uniquement parce qu'elle a dû être dessinée par Philibert
Delorme, la renaissance n'avait laissé aucune empreinte sur nos
monuments religieux encore debout. Qu'il me soit permis de
réclamer une exception en faveur de l'église de l'ancien couvent
des Minimes, sur la place de ce nom, couvent qui a été approprié
au petit séminaire de Notre Dame.
    C'est un monument fort important par sa forme, ses vastes
dimensions en hauteur et en longueur, et qui date de l'époque
où les Minimes florissaient et semblaient môme avoir adopté,
comme beaucoup d'autres ordres, une méthode particulière de
construire et de décorer leurs églises ; car il existe entre celle-ci
et d'autres qu'ils ont bâties ailleurs, notamment à Clermont-
Ferrand, des analogies frappantes dans certains détails essentiels
et surtout dans la distribution du plan général. Quelles que soient
la valeur et la portée de cette induction qui exigerait de trop longs
développements spéciaux pour être solidement établie, je dois me
borner à constater que l'église des Minimes de Lyon, sans même
tenir..compte de la date exacte de son érection, porte incontes-
tablement les signes typiques de la renaissance. Elle a, en effet,
le galbe des constructions de la période ogivale, habillé à la mode
 classique: de larges et hautes voûtes sillonnées de minces
nervures carrées, qui retombent sur des niches à dais taillés en
 coquille et coiffés d'armoiries sculptées, des piliers minces adossés
 à un fût de colonncttc engagée, qui filent à de grandes éléva-
 tions, des fenêtres immenses et qui demanderaient des meneaux,
 de nombreuses pierres tombales marquées au coin de l'époque
 à laquelle nous nous reportons, en un mot, une foule de détails
 d'ornementation dont les motifs annoncent le faire plus ou moins
 pur d'une renaissance un peu avancée déjà , qui caractérise