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          IVOTE Ad SUJET DE LA BOURGEOISIE DE LYOIV.             361

 un titre. On ne pouvait se l'attribuer sans l'avoir légitimement,
 car il conférait des droits importants, celui, entre autres, de con-
tribuer à la nomination des Eehevins.                      (
   Dans les grandes villes, et surtout dans les villes commerçantes,
le pouvoir de la bourgeoisie acquit une telle prépondérance que
la noblesse, pour ne pas laisser grandir un tel adversaire, qui se
montra souvent redoutable, ne vit rien de mieux à faire que de se
mêler à ses rangs et de joindre à ses qualifications nobiliaires d'é-
cuyer, de chevalier, de comte et de marquis celle de bourgeois
ou de citoyen de la ville où elle voulait conserver quelque
influence. Cela explique, dans nos listes consulaires, le mélange
de noms appartenant à la haute aristocratie et de noms de mar-
chands et d'hommes de loi. Une autre circonstance encore vient,
à Lyon, donner la raison de ce mélange. Lorsque la commune
s'organisa en hostilité avec la puissance temporelle des arche-
vêques, les habitants, pour soutenir leur révolte, eurent besoin
des gens d'épée, et ils appelèrent à leur secours la noblesse des
environs. La noblesse ne faillit pas à l'appel, soit à cause de son
humeur guerroyante, soit pour trouver un prétexte à la poursuite
de ses querelles particulières, soit par ambition, soit pour des
griefs qui nous ,gont inconnus. Ce qui est certain, c'est que la
noblesse d'épée domine dans les premières assemblées des bour-
geois, ainsi la liste de 1294 nous donne, entre autres, les noms
suivants :
   Barthélémy de Chevriers, échanson du Roi, — famille chevale-
resque qui remontait à Jean de Chevriers vivant en 1170, et ma-
rié dans la maison de Caugé.
   Six personnages de la maison de Varey non moins illustre, qui
se fondirent dans la maison d'Albon. Guillaume de Varey, en
1306, était qualifié de citoyen de Lyon.
   Deux Chaponay, Pierre et Humbert; nous en reparlerons.
   Trois de Fucrs, dont la tige était un citoyen de Lyon, qui eurent
néanmoins un chanoine comte de Saint-Jean, -en 1496, et s'al-
lièrent aux d'Albon et aux Grolée.
   Un de Vaux. Il y a eu aussi des comtes èc Lyon de cette
famille.