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3 lit)                    SUR UNE INSCRIPTION

  Piémont ou de Savoie. Ughelli, qui lui a consacré dans son
  lialia sacra deux articles comme évoque de Modène et ensuite
 de Sabine, l'appelle dans le premier Guillelmas subalpinas
 et dans le second Guillelmus è Saoaudtâ*' Après avoi\ été
 d'abord, et pendant une partie de sa vie, vice-chancclieFde
 l'Eglise romaine, il fui élevé à Pévôché de Modène par
 Honorius III, en 1222. Il alla, en qualité de légat aposto-
 lique, évangëliser les peuples encore barbares et infidèles de
 la Livonie et de la Prusse; et, à l'occasion de celle légation,
 le pape le recommandant à tous les prélats, loue hautement la
 pureté de sa vie, le charme de sa parole et l'étendue de son
érudition : Vit honestœvilœ, conversationis et religionis eru~
 ditione scienliœprœditus. Grégoire IX, successeur d'Honorius,
 lui conféra môme l'ample et insigne prérogative de créer dans
l'étendue de ces pays des évêchésoù il en serait besoin.
    Sous Grégoire, Guillaume, Irès-att'ectionné à l'Ordre des
FF. Prêcheurs , qu'Honorius avait particulièrement favo-
risé (1), s'employa puissamment pour la canonisation de
saint Dominique. Créé cardinal par Innocent IV, à Rome, en
1244, Guillaume remplit une seconde légation dans lenord. Il se
rendit en Allemagne, chargé de la haute et infructueuse mis-
sion de ramener l'empereur Frédéric II dans le devoir ; et.
fut nommé évoque de Sabine, dans ce fameux concile général
tenu à Lyon en 1245 où, comme on le sait, Innocent excom-
munia Frédéric et le déclara déchu du trône. Il repartit pour
une troisième légation dans le nord; il prit son chemin par
l'Angleterre, et, au moment de quitter Douvres, il célébra
sur un autel dressé à cet effet sur le pont de son vaisseau, une

   (1) On sait qu'Honorius avait confirmé , en 1216 , Tordre des FF. Prê-
cheurs, déjà approuvé, dès l'année précédente, par Innocent III. Ce fut
Jlonorius qui les établit à Rome ; et, depuis saint Dominique revêtu par lui
de la maîtrise du Sacré Palais, cet office est toujours resté, comme par pri-
vilège, entre les mains d'un religieux de cet ordre.