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AU MOYEN-AGE. 347 avec une sagesse dont on n'a pas voulu ou su toujours lui tenir compte. Elle gémit, dans le concile de Clisse ou Clovesho, (an. 747,) sur l'abandon général des études ; elle veut qu'on y contraigne au moins les clercs. Le concile de Narbonne, de l'an 529, ordonne que si un diacre ou un prêtre, par son ignorance, est inutile à l'Eglise, il soit privé du revenu de son bénéfice jusqu'à ce qu'il se soit fait ins- truire. S'il ne veut pas y travailler, qu'on l'envoie dans un monastère puisqu'il est incapable d'édifier le peuple. Le concile de Châlon sur Saône de l'an 813, s'appuyant sur les recommandations de Charlemagne, ordonne aux évêques d'établir des écoles dans lesquelles on enseignera les lettres, les bonnes mœurs et la science des divines écritures; en sorte, qu'on* puisse appliquer à ceux qui en sortiront, ces paroles du Seigneur: « Vous êtes le sel de la terre. » Il veut que par leurs lumières ils soient a même de confondre les hérésies et de combattre l'antechrist. Il faut qu'en les voyant on se rappelle, a la louange de l'Eglise, ce passage de l'Ecriture: mille clypei pendent ex eâ; omnis armatura foriium. Les presbytères paroissiaux étaient autant de petites écoles secondaires, comme nous disons aujourd'hui, recommandées par le concile de Vaison (an. 529.) au zèle des curés : « Presbyteri in parochiis constituti, juniores « lectores quantoscumque habuerint secum in domo reci- « piant, et eos quomodo boni patres, divinis lectionibus « insistere, et in Iege Domini erudire contendant. » La surveillance de ces écoles est confiée aux recteurs ou curés des paroisses ,.par le concile d'Aix-la-Chapelle (an. 816.) comme celle des séminaires sera plus tard ( an. 1585, ) réservée aux évêques par le concile d'Aix en Provence. Il convenait bien a l'église mère, de se préoccuper tout parti- culièrement de l'instruction gratuite des pauvres , qui aspi- raient à un enseignement supérieur , et pouvaient ainsi