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324                LETTRES DU CONNÉTABLE

 comté qui était demeuré sous la main du duc de Brabant lors
 de la fuite de son infidèle épouse.
    Philippe-le-Bon, qui avait promis à son cousin, le duc de
 Brabant, de le secourir contre Glocester, venait de conclure,
 par l'entremise du duc de Savoie, une trêve avec Charles VII
 dès le mois de septembre précédent.
    Entièrement occupé, d'ailleurs, par les affaires deHainaut
 et par la guerre acharnée qu'il fut obligé de porter dans
les comtés de Hollande et de Zélande, après l'évasion de
Jacqueline qu'il tenait prisonnière à Gand, il ne pouvait prêter
 assistance aux Anglais.
    Bedfort, de son côté, était fort embarrassé pour rétablir
l'ordre en Angleterre, troublé parles dissensions de Glocester
et de son oncle l'évêque de Winchester. Il fut même obligé
de se rendre à Londres où il resta jusqu'au commencement
de 1427.
    Cette diversion fut habilement mise a profit par la reine
douairière de Sicile, Yolande d'Aragon, belle-mère de
Charles VII, Martin Gouges de Charpaignes, évêque de
Clermont, le sieur de Trignac -et quelques autres.
   Ils travaillaient depuis longtemps a faire renvoyer les fa-
voris du Roi, auteurs ou complices du meurtre de Jean-sans-
Peur, seuls' obstacles à la paix qu'ils cherchaient à ménager
entre le Roi et Philippe-le-Bon , et qu'ils négociaient de
concert avec Ame VIII, duc de Savoie.
   Par leurs conseils, Charles VII se décida a offrir la charge
de Connétable, vacante par la mort de l'Écossais Buchan, tué
a Verneuil, a Artur de Bretagne, comte de Richemont, qui .
l'accepta du consentement de son frère Jean VI, duc de
Bretagne, du duc de Savoie et, chose singulière, du duc de
Bourgogne lui-même.
   Mais Richemont mit a son acceptation la condition expresse
que les Conseillers du Roi qui avaient trempé dans le guet-