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30l> PETITE CUUOMUUK LYONNAISE Messieurs les comtes qui ue veulent pas l'adopter pour plus d'un motif. Il est en effet très-singulier; on y a ajouté, dit-on, une fête nouvelle et peu connue dans l'Église, c'est la fête des saints qui ont conservé le dépôt des saintes écritures dans leur pureté. Il s'est passé, lors de la pose de la crémière pierre de la Manécanterie, un fait qui a été remarqué. On n'entrait dans l'enceinte où devait se faire la cérémonie, qu'avec des billets signés des comtes, lesquels n'en envoyèrent point au prieur de Ste-Gcneviève, qui n'y fut invité que par le Primat, avec lequel il était étroitement lié. Lorsqu'il se présenta, le comle d'Uzelles lui refusa la porte ; il eut beau protester et alléguer l'invitation de Monseigneur de Montazet, on lui dit que cela ne suffisait pas. Il s'est plaint amèrement à l'Archevêché de ce qu'il appelle toi tour d'écolier. 1769 22 décembre. L'assemblée de l'Hôtcl-de-Villc, pour la nomination des Échevins et l'élection du Prévôt des marchands, ne s'est pas passé sans trouble. M. de Bacot voulut requérir, en exécution des règlements , que l'assemblée ne mît pas sur la liste M. de la VcrpiUièrc, comme ayant fini son temps. M. Prost de Grange-Blanche l'interrompit comme procureur général de la ville ayant seul le droit, en cette qualité, de faire les fonctions de ministère public. Instance de M. de Bacot... fermeté de M. [de Myons... Itératif avis de M. Prost avec offre de justifier de ses titres"; enfin, la confu- sion devint on ne peut pas plus grande et après bien des débats, M. Pupil de Myons tira du panier marqué de sa poche, dressa du tout procès-verbal qui fut transcrit sur les registres de la ville, et après ses protestations se retira avec M. de Bacot, et l'on procéda ensuite en paix aux nominations. Cependant le soir même, M. de Myons dépêcha des lettres circulaires pour tous les membres de la Compagnie qui ne furent rendues qu'à deux heures après minuit ; on fit lever les domestiques et les maîtres qui furent fort ennuyés d'être éveillés pour recevoir une invitation de se rendre le lendemain au palais pour affaire de la dernière conséquence. Là , M. de Myons leur rendit compte de ce qui s'était passé à l'Hôtel-dc-Ville, la veille ; leur parla de la nécessité de maintenir l'exécution des lois et de rendre une sentence qui en ordonnait le référé au parlement, mais tout le monde lui rompit en yisière et il n'eut pas un seul suffrage. Il est arrivé ces jours passés une affaire fort plaisante à un paysan, qui, en quête de quelques ressources contre la misère, s'adressa à un sieur Brenod, procureur, frère du curé de St-Amour. Celui-ci Jui offrit une charge qu'il disait vacante et dépendante de son choix et de celui de cinq ou six