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282                                   ODE A          CORSE.

  in vederti lia tante ferite                         A te voir par taut de blessures,
Rotto il fianco, mi sanguins il core                Le flâne brisé, mon cœur saigne ;
Oh ! se fossi d'un regno signore                    Oh ! si j'étais maître d'un royaume
E i potenti obbedissero à me !                      Et si les puissants m'obéissaient !

Avrei tutti, per farti bcata,                       J'aurais, pour te rendre heureuse,
Del mio regno i tesori dischiuso -,                 De mon royaume tous les trésors
Tutto avrei, sul tuo capo, diffuso                       ouverts ;
La splcnclor dcl mio serto rcgal,                   J'aurais répandu sur ta tête
                                                    Toutes les splendeurs de ma royale
                                                          couronne.

  Se giovar ti potesse, farei                         Si cela pouvait faire ton bien '
Dcl mio sangue il tuo gremho vcr-                        j'arroserais
      miglio.                                       Ton sein de mon sang vermeil,
Nulla io son , sol ho' 1 canto : oh !               Je ne suis rien, j'ai seulement la
     del figlio                                         voix ; oh ! d'un fils
Abbi il canto, o mia terra natal.                   Reçois le chant, ô ma terre natale !

Quando in sonno codardo sepolta                     Lorsque plongés dans un lâche som-
Ogni gente d'Europa seryia,                              meil,
Libcrtade invoeando e Maria (1),                    Tous les peuples d'Europe étaient
Do' tuoi monli le fiere tribu,                           esclaves,
                                                    De tes monts les iières tribus
                                                    Invoquant la liberté et Marie (1),

  Dcl Colombo (2) terribilc al suono,                  Au son terrible du Colombo (2),
Su' tuoi campi sfidavan la morte ;                  Sur tes champs défiaient la mort,
E di tutta Liguria piu forte                        Et la mâle vertu de Cirno
Fù di Cirno la nuda virtù.                          Fut plus forte que toute la Ligurie.

Ne lo scettro dell' onde le valse.                  Le sceptre de l'onde ne lui valut rien.
Ne possanza di numéro e d' oro.                     Ni la puissance du nombre et de l'or;


   (1) I Corsi , adttnati in consulta générale al      (1) Les Corses réunis en assemblée général
convento di Orezza, li 7 marzo del 1735, eles-      au couvent d'Orezza, le 7 mars 173o , éluren
sero la S.S. Virgine a loro regina, et del giorno   la Sainte Vierge leur reine , et firent, du jour
délia Immacolata Concezione fecero- una festa       de l'Immaculée Conception, une f&te nationale.
viazionale.
   (2) La bucerna, o corno marino che movera in       (2) La trompette ou corne marine qui guide,
Corsicalemarciate mililari,cli