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AU MOYEN-AGE. 2i)7 des jeux et des théâtres anciens. Nous l'aimons mieux dans le passage qui suit: et La pompe des cérémonies religieuses, « attirait la foule au pieds des autels, et servait souvent a la « conversion des barbares, qu'on gagnait autant par les « yeux que parla parole.,. Non seulement l'ordre majes- « tueux des cérémonies ; (1) la magnificence des tentures « dont les églises, jonchées de fleurs et d'herbes odorifé- « rantes, étaient ornées ; la richesse des vêtements ecclé- « siastiques, et les chants sacrés, présentaient un charme « attrayant pour la multitude ; mais encore la part directe « qui lui était réservée dans la célébration de l'office divin « était bien propre à les captiver. Alors, l'usage des messes « basses était peu répandu. Le peuple lorsqu'il était appelé « au temple, y entendait une messe haute et solennelle (2). « Ce n'était pas une affaire laissée au clergé seul : clercs et « laïcs y concouraient pareillement. La messe tenait le « peuple attentif et toujours en haleine, et constituait, si je < puis me servir d'une comparaison aussi profane, un grand ' « drame, partagé en plusieurs actes distincts, dans lequel « l'intérêt, toujours croissant depuis l'introït, était porté au « comble, au moment de la consécration, et delacommu- « nion qui en était le dénouement. » Mais venons au service de l'enseignement. L'abbé F. CUCHEKAT. (1) Voy. Fleury, Discours H. art. 7 et 8. - (2) Voy. Fleury, t. 10 le xuv ch. 23. (ta suite au prochain numéro), 17