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282 EMPLOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES gnités, canonieats et prébendes, afin que ceux qui en au- raient la jouissance pussent en remplir les devoirs et servir avec zèle la sainte Eglise, sans avoir à se préoccuper des besoins de la vie. (Conc. Aquense an. 1585.) Leur nom latin, Canonici, vient, selon Ives de Chartres, de ce qu'ils s'engagent 'a observer plus strictement que les autres les saints canons. [Epislol. ad Slirpenses canonicos.) Les principaux dignitaires des Chapitres étaient le doyen (decanus), qui avait charge d'âmes sur tout le collège ca- nonial et sur tous les employés de l'église cathédrale ; l'ar- chidiacre, dont les fonctions correspondaient généralement à celles de nos grands-vicaires; le maître des cérémonies ou sacriste (sacrista) qui avait le soin de former les enfants de chœur et de diriger les cérémonies publiques de la cathédrale , le grand-chantre, ( prœcentor ) qui présidait a l'exercice du chant et veillait à sa bonne exécution; le théologal, appelé aussi scholaslique et chancelier dirigeait l'enseignement et donnait l'institution aux maîtres ou maî- tresses d'école dans les paroisses. Il pouvait révoquer les uns et les autres. Il devait donner personnellement, au moins deux leçons par semaine, et prêcher les jours de dimanches et de fêtes (conc. Bitur 1584.) Ces titres divers se retrouvent, pour la plupart, répétés souvent dans notre cartulaire. Nous y voyons souvent aussi la preuve que le Chapitre de Saint- Vincent était un Chapitre de chanoines réguliers qui étaient de vrais religieux voués au silence et a l'obéissance, a la prière et a l'étude, obligés à la résidence et à l'assistance au chœur jour et nuit, ayant dortoir et réfectoire communs. A Mâcon, jusqu'à la seconde moitié du XIe siècle, l'évêque même résidait au milieu des chanoines , menant avec eux la vie commune, a l'exemple de saint Augustin et des pre- miers évoques. Ainsi Maimbold nous est montré dans la charte 9" résidons in suorum collegio fratrum. La charte 2e