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DE L'ORIGINE ET DE L'EMPLOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES AU MOYEN-AGE Etude historique dont les preuves sont tirées du Carlulaire de Saint-Vincent de Mâcon. ( Suite. ) XVIf. Dans ces siècles où les flots de peuples barbares traver- saient si souvent le sein de l'Eglise chrétienne, où les fils impitoyables du croissant semblaient prévaloir, il n'était pas rare de voir des chrétiens emmenés en captivité, exposés a des maux extrêmes et surtout à la perte de la foi. Nous aurons ici encore des témoignages domestiques que nous aimons a produire , de la tendresse de l'Eglise à les racheter. Monsieur Guérard consacre une belle page au zèle cha- ritable de l'Eglise pour la rédemption des captifs. Nous ne pourrons faire mieux que d'en produire la majeure partie ; d'autant que les Eptade d'Autun, les Césaire de Châlon qu'il aime a citer appartiennent a notre histoire locale. « Les sommes que le clergé consacrait au rachat des « captifs, d'après l'injonction expresse des conciles, étaient « souvent très considérables ; il lui était même permis, « pour satisfaire à cette obligation, de mettre en gage « jusqu'aux vases sacrés des églises. Aussi, dans ces siècles « de fer, où les populations étaient emmenées captives « comme des troupeaux a la suite des armées, et partagées