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fcÊ LA VILLE DE LYON. 221 L'édifice'du Mont-de-Piété (ancienne grenette), a été exhaussé d'un étage ; mais ce travail laisse beaucoup à désirer, quant à son influence sur l'effet de l'ensemble. Ainsi, il y a un trop grand espace lisse entre le rez-de-chaussée et le premier, et les divisions des étages supérieurs sont mal accusées. Le Grand-Théâtre a reçu au dehors et au dedans une res- tauration satisfaisante qu'il importera de continuer par celle du foyer. Le passage de l'Hôtel-Dieu a été rétréci à son entrée occidentale; il me semble devenir indispensable que l'autre extrémité, dont le développement date de la construction de la galerie, subisse une modification de raccord, en ce qui ne touche point à la grande baie s'ouvrant sur le quai, laquelle se rattache au plan général de la façade de l'Hôtel-Dieu. Il eût été à désirer que les voûtes des magasins eussent été sur-élevées, pour mettre la galerie à niveau, pendant que l'on était à l'œuvre. Parlons de la Sainte-Vierge de M. Fabisch. Je le loue d'avoir représenté la Vierge-mère à cette époque où l'on nous inonde d'immaculées et où l'on oublie le sens si pro- fondément traditionnel, catholique et populaire de l'antique madone. Sa statue, quoique mesquinement drapée, est bonne comme expression et comme modelé ; mais pourquoi détruire l'émotion suave et douce qui naît de la contemplation de la mère du Christ, par ce cul-de-lampe où l'on voit la figure grimaçante du diable? Ne pouvait-on pas manifester le démon d'une manière symbolique moins repoussante? Le dais ser- vant de couronnement me semble posé trop près de la tête de Marie. Que fera-l-on de la belle colonne du Méridien ? — Ne serait-il pas sage de la placer au moins dans quelque région du parc lyonnais? Malheureusement, plus de traces de l'ancien Jardin-des-