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11)4 STATUE ÉQUESTRE ANTIQUE.
tous les ordres nécessaires pour faire des perquisitions et
découvrir les autres parties du cheval de bronze à qui cette
jambe doit avoir appartenu. Le sieur Coignet, commissaire
du quartier, fut spécialement chargé de donner ses soins k
cette découverte, et s'en acquitta avec le zèle le plus louable.
« Mais la rigueur du froid, la neige amoncelée sur la
terre, l'épaisseur des glaces qui couvraient la rivière et qui
se renouvelaient à mesure qu'on les brisait, rendirent les
fouilles difficiles et pénibles : elles furent infructueuses. On
s'assura néanmoins au moyen de la sonde, après avoir
nettoyé la place qu'occupait la jambe de cheval, que les
autres parties du corps n'étaient ni dans le même lieu ni
aux environs.
« Le lieu précis est à 46 pieds de distance du mur de clô-
ture des religieuses, et à 22 pieds de latitude méridionale
du jambage ou montant méridional de la porte du jardin.
« A trois pieds plus avant dans la rivière, la sonde fit
découvrir une suite de pilotis qui servaient anciennement k
porter et h* asseoir un mur qui est aujourd'hui renversé
et dont on a reconnu les vestiges, dans l'alignement k
peu près de l'Arsenal, en tendant du côté du pont d'Ainay.
On voit par là , que le lit de la Saône était précédemment
resserré et contenu dans cette partie , tout au moins du
côté de Sainte-Claire, et l'on doit conjecturer que la jambe
de bronze avait été enfouie dans des décombres, et non
jetée dans la rivière, dont le lit ne s'étendait pas jusqu'au
lieu où le fragment a été trouvé.
« On ne saurait supposer, d'ailleurs, qu'il ait été entraîné
et roulé par les eaux, depuis l'éboulement du mur : son
poids et sa forme recourbée, ôtent toute vraisemblance a ce
transport. 11 est donc probable que le monument dont il
faisait partie existait assez près du lieu où l'on a fait la dé-
couverte, soit en se rapprochant du couvent de Sainte-Claire,