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17()         ÉLOGE DU DOCTEUR AMÉDÉE BONNET.

longtemps encore, a partager avec les appareils amovo-
inamovibles, la faveur des praticiens.
    Cependant, M. Bonnet ne prétend pas qu'elle soit toujours
nécessaire. Il pense que la plupart des fractures simples de
la jambe , de la cuisse , de l'avant-bras, n'en exigent pas
l'emploi et peuvent guérir par les moyens ordinaires. Mais,
dans les fractures compliquées de plaie et dans celles qui
sont très-rapprochées du tronc, il trouve tant d'avantages à
ses appareils qu'il espère les voir adopter tôt ou tard. Cet
espoir s'est en grande partie réalisé. Tous les chirurgiens
qui se sont consciencieusement éclairés a ce sujet, recon-
naissent que dans les fractures du tronc et de la partie
supérieure de la cuisse, aucune des anciennes méthodes ne
peut soutenir la comparaison avec celle du chirurgien de
Lyon.
   Je dois ici mentionner le procédé qu'il imagina pour le
traitement des fractures de l'extrémité inférieure du radius,
procédé aussi simple qu'ingénieux, par lequel les fragments
sont maintenus dans le rapport voulu par la flexion du poi-
gnet en avant. Il n'a pas écrit lui-même sur ce sujet, mais
il en a traité plus d'une fois dans son cours de clinique
chirurgicale; ses leçons ont été recueillies par M. le docteur
Philipeaux et publiées dans le Bulletin de thérapeutique,
en 1850.
   Les travaux de M. Bonnet sur les caustiques doivent
être, pour leur importance, mis au niveau de ceux qu'il
a consacrés aux maladies articulaires. En 1843 , parut son
mémoire sur la cautérisation, considérée, surtout, comme
moyen de prévenir et de guérir la phlébite et l'infection
purulente. A la suite des blessures et des plaies dues
à une opération chirurgicale, ce que nous redoutons le
plus, ce sont les inflammations diffuses de la peau, du
tissu cellulaire ou des veines. Assurément, rien n'était