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             ÉLOGE DU DOCTEUR AMÉDÉE BONNET.              167

                             11.

   Ce n'est pas seulement sur la chirurgie que Monsieur
Bonnet a écrit des ouvrages considérables et de nom-
breux mémoires. La chimie et fanatomie pathologique ont
aussi absorbé une partie de ses veilles. Ses travaux sur
ces deux branches de la médecine datent pour la plupart
de cette époque qui, dans sa carrière, peut être regardée
comme une phase de préparation. Pendant son aide-majorat,
se tenant à l'écart de la pratique civile, il consacrait tout le
temps que lui laissait son service d'hôpital, à des études de
cabinet, d'amphithéâtre et de laboratoire. Son beau mémoire
sur la composition et Fabsorption du pus, est de 1837. Dans
la même année, il fit a l'Académie des Sciences de Paris,
une intéressante communication sur les produits de sécré-
tion morbides qui ne s'organisent pas ; et, au commencement
de 1838, il fit suivre son discours d'installation dans les
fonctions de chirurgien en chef, de notes très-développées
qui, outre le travail précédent, reproduisent ses recherches
sur les produits de sécrétion organisâmes. L'esquisse de ces
travaux comporterait des détails et des expressions trop
techniques pour offrir quelque intérêt à la plupart de mes
auditeurs. Qu'il me suffise de dire que son mémoire sur la
composition du pus a été largement exploité par tous ceux
qui, depuis, se sont occupés de ce sujet, et que le professeur
Bérard qui, dans un grand article du Dictionnaire de méde-
cine (en 30 volumes), cite à chaque page, le nom et les
assertions de M. Bonnet, louait souvent son travail comme
un véritable modèle de la méthode a suivre dans cet ordre
de recherches.
   Ses études sur les globules et la fibrine du sang datent
de la même époque, mais ne reçurent alors aucune publi-
cité. C'est en 1846 , seulement, qu'il adressa sur ce sujet,